Ca fait 20 ans que je fais du marketing et c’est ma formation initiale, c’est ce que j’ai appris à l’école, en école de commerce en l’occurrence.
En 20 ans donc, j’ai eu l’occasion d’expérimenter pas mal de choses et d’analyser comment les gens autour de moi percevaient le marketing. Et souvent, ce n’est pas hyper flatteur. Il y a parfois un sentiment de manipulation qui se dégage des marketeurs (certains nous appellent même des “marketeux” et une petite touche de dédain s’en dégage je trouve…)
Pour moi, un peu comme le bon et le mauvais chasseur (j’espère que vous avez la réf 🤪), il y a le bon et le mauvais marketeur.
J’ai donc eu envie de partager avec vous ma vision des choses, résumées ici en 2 catégories : ce qu’est le marketing et ce qu’il n’est pas.
Ce qu’est le marketing :
- Un levier stratégique : il ne se résume pas à la communication ou à la vente, c’est une approche globale qui influence la vision et la direction d’une entreprise.
- L’art de créer et capter de la valeur : il s’agit d’identifier les besoins des clients et d’y répondre avec une offre pertinente, tout en maximisant la valeur pour l’entreprise.
- Une discipline centrée sur l’expérience client : le marketing moderne intègre le parcours client, la satisfaction et la fidélisation bien au-delà du simple acte d’achat.
- Un processus évolutif : il s’adapte aux tendances, aux comportements des consommateurs et aux innovations (digitalisation, IA, data-driven marketing…).
- Une science et un art : il repose sur des analyses, des données et des méthodologies, mais aussi sur la créativité et l’intuition.
Ce que n’est pas le marketing :
- Juste de la publicité ou de la communication : beaucoup réduisent le marketing à la promotion, alors qu’il englobe aussi le produit, le prix, la distribution et l’analyse de marché.
- Uniquement un levier de vente : il ne sert pas qu’à vendre plus, mais aussi à construire une marque, créer du lien et répondre à des attentes spécifiques.
- Manipuler les consommateurs : le marketing éthique est basé sur la transparence, la création de valeur et l’authenticité, pas sur la tromperie ou la surpromesse.
- Un coût sans retour sur investissement : un bon marketing est un investissement mesurable qui génère du chiffre d’affaires et/ou de la notoriété à moyen et long terme. Les entreprises qui rognent sur les efforts marketing ne vont pas très loin à mon sens.
- Une approche figée : ce n’est pas une formule magique applicable à toutes les entreprises. Il varie selon les secteurs, les cibles et les contextes économiques et culturels.
Pour moi, un bon marketeur est donc quelqu’un qui est créatif mais qui comprend les chiffres, quelqu’un d’audacieux mais qui ne cherche pas à manipuler et quelqu’un qui cherche à avoir un impact sur l’ensemble de l’entreprise mais qui respecte le périmètre de chaque service.
Pour certains, le marketing fait peur, ils s’en font une montagne. C’est souvent le cas des personnes qui n’ont pas appris le marketing à l’école et qui doivent pourtant réfléchir à une stratégie marketing. Par exemple les personnes qui sont à la tête d’une “petite” entreprise créative, des solopreneurs qui doivent tout faire pour développer leur marque (ça vous rappelle quelqu’un ?!). A ces personnes là, j’ai juste envie de dire : le marketing c’est aussi du bon sens.
Avoir une stratégie marketing, c’est surtout de réfléchir aux actions qu’on veut mener, au planning qu’on veut tenir et au budget qu’on veut investir. Pour cela, on peut se faire aider :
- pour définir le type d’actions qu’on pourrait mettre en œuvre pour avoir les meilleurs résultats possibles,
- pour mener les actions dans le bon ordre (faire une super campagne pour générer du trafic sur un site web un peu bancal, c’est dommage et contre productif),
- pour construire un plan d’actions cohérent par rapport à son budget et surtout vérifier que les ordres de grandeur sont les bons (parfois certaines dépenses sont disproportionnées par rapport à d’autres).
Bref, le marketing ce n’est pas le mal. C’est des compétences factuelles, de la créativité et beaucoup de bon sens !