
Moi qui regarde très peu de vidéos, je vous recommande celle-ci de Fabien Olicard, que vous connaissez peut-être pour ses shows et ses livres autour du cerveau ou du mentalisme. Dans cette vidéo, il nous parle de 5 techniques anti-flemme, pour nous aider à reprendre la main sur notre concentration. D’ailleurs, je l’ai déjà entendu parler dans des podcasts et je l’ai trouvé très pertinent à chaque fois.
Je crois que c’est un sujet qui concerne beaucoup de monde : notre capacité à rester concentré et à travailler de manière un peu intense a baissé. Sans doute en partie à cause des réseaux sociaux qui nous ont habitué à recevoir nos doses de dopamine régulières. Et tout, dans notre travail du quotidien, n’est pas matière à nous abreuver de dopamine !
La vidéo est très chouette à regarder, mais j’avais besoin d’une synthèse écrite des différentes techniques pour mieux m’en souvenir. Et comme je trouvais ça particulièrement intéressant, je la partage avec vous !
Il nous explique donc que le cerveau humain a été initialement programmé il y a 50 000 ans pour nous protéger (des mammouths !), ce qui se traduit aujourd’hui par une tendance à la procrastination et à la paralysie face aux tâches consommant de l’énergie, même si elles sont importantes.
Voici les 5 techniques qu’il présente pour améliorer la concentration, la créativité, la motivation et l’efficacité, tant dans la vie personnelle que professionnelle :
- La technique de la phrase moche :
- Problème : Le perfectionnisme est la cause de la plupart des blocages créatifs (89 % selon certaines sources). Le cerveau refuse de commencer une tâche s’il n’est pas sûr de la faire parfaitement.
- Principe : L’inspiration ne vient pas du ciel, mais de l’action qui la crée. Écrire volontairement quelque chose de « nul » ou commencer à faire une tâche “mal” permet de briser la glace mentale.
- Application : commencez par la plus petite action, même si elle est jugée mauvaise. Par exemple, écrivez une phrase volontairement “pourrie” pour démarrer un projet d’écriture.
- Le bouton “on” mental :
- Problème : Manque d’activation mentale pour des performances optimales.
- Principe : Les grands athlètes (Michael Phelps, Tiger Woods, Serena Williams) et des personnalités comme Tony Robbins ou Oprah Winfrey utilisent des rituels pré-performance pour conditionner leur esprit.
- Application :
- Choisissez un ancrage unique et reproductible (chanson, parfum, geste, phrase).
- Définissez précisément l’état mental souhaité (concentration, créativité, confiance).
- Répétez l’association religieusement chaque fois que vous voulez entrer dans cet état. N’essayez pas de créer plusieurs ancrages simultanément.
- L’effet Zeigarnik :
- Problème : Difficulté à initier une tâche, procrastination.
- Principe : Découvert en 1927 par Bluma Zeigarnik, cet effet montre que le cerveau se souvient mieux des tâches interrompues que de celles terminées (90% mieux). Le cerveau garde les tâches inachevées “ouvertes” et a un besoin inné de les accomplir. Le cortex préfrontal reste activé jusqu’à la fin de la tâche.
- Exemple : Ernest Hemingway s’arrêtait toujours d’écrire au milieu d’une phrase qu’il savait comment terminer, pour que son cerveau continue à travailler sur l’histoire pendant la nuit.
- Application (L’amorçage des 120 secondes) :
- Identifiez la tâche que vous repoussez.
- Trouvez la plus petite action possible pour commencer, si petite qu’elle vous paraît stupide et impossible à échouer (ex : ouvrir un livre, mettre une tenue de sport).
- Programmez 120 secondes et autorisez-vous sincèrement à arrêter après ce délai.
- Dans 80% des cas, le cerveau prend le relais et vous continuez bien au-delà des 120 secondes.
- Attention : Évitez de commencer trop de tâches en même temps, car cela épuise le cerveau.
- Le batching cognitif :
- Problème : Le multitâche n’existe pas et épuise le cerveau. Chaque “switch” entre tâches coûte environ 23 minutes pour retrouver la concentration maximale.
- Principe : Ne pas faire une tâche à la fois, mais une seule famille de tâches à la fois et à fond. C’est une méthode utilisée par des personnalités comme Steve Jobs, Barack Obama, Mark Zuckerberg, Einstein, et Bill Gates (avec ses “Think Weeks”).
- Application :
- L’audit cognitif : Notez tout ce que vous faites pendant une journée et combien de fois vous changez de tâche (une personne moyenne change toutes les 3 minutes).
- Le regroupement intelligent : Rassemblez les tâches similaires en blocs homogènes (ex : tous les e-mails en une fois, toutes les recherches internet en une fois).
- La quarantaine : Définissez des moments sans interruption de 25 à 80 minutes (téléphone en mode avion, notifications coupées, porte fermée).
- La loi des trois tâches :
- Problème : La fatigue décisionnelle due à une volonté limitée du cerveau, révélée par le Dr Roy Baumeister de Princeton. Chaque micro-décision épuise notre réserve d’énergie mentale, menant à de moins bonnes décisions en fin de journée. Une longue “to-do list” surcharge le cortex préfrontal avant même l’action, épuisant le “glucose mental”. Le système 2 du cerveau (lent et analytique) s’épuise en 2 heures s’il est surchargé, comme l’a démontré Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie.
- Principe : La productivité n’est pas de faire plus, mais de faire moins, mais beaucoup mieux. Des personnalités comme Tim Cook (PDG d’Apple) appliquent cette règle.
- Application :
- Listez absolument tout ce que vous devez faire pour vider votre tête.
- Catégorisez stratégiquement les tâches urgentes et importantes en trois catégories : Impact (ce qui transforme votre vie), Urgence (deadline oppressante), Facilité (peut être fait rapidement pour créer de l’élan).
- Le choix brutal : Choisissez une seule tâche de chaque catégorie, jamais plus de trois au total.
- Recette d’exécution : Commencez par la tâche d’Impact quand le cerveau est frais, puis l’Urgence, et terminez par la Facilité pour finir sur une victoire dopaminique. Terminer ces trois tâches libère une dose massive de dopamine, créant un cercle vertueux.
Technique bonus : Le miroir inversé (l’autocompassion) :
- Problème : L’autocritique violente active les mêmes zones neuronales que la douleur physique intense et inonde le corps de cortisol (hormone du stress), bloquant la créativité, la mémoire et la prise de décision.
- Principe : Les personnes pratiquant l’autocompassion réussissent mieux, prennent des risques plus intelligents et rebondissent plus vite après un échec, car elles sont plus bienveillantes envers elles-mêmes. L’autocompassion active le système parasympathique, libérant de l’ocytocine et de la sérotonine, et met le cerveau en mode croissance.
- Application : Parlez-vous avec la même douceur et compassion que vous parleriez à votre meilleur ami, plutôt que de vous critiquer sévèrement.
Voici la vidéo : regardez-la, ça vous plaira sans doute aussi !