Episode 158 : à la rencontre de Macimille

RDV au plus grand salon DIY, le salon Créations & savoir-faire, du 26 au 30 novembre, à Paris ! J’y serai les 5 jours pour animer 2 talks créatifs et 7 ateliers sur l’entrepreneuriat créatif !! Je pourrais même vous dédicacer mon guide sur l’entrepreneuriat créatif. On s’y voit ?!

Aujourd’hui, je vous propose de rencontrer avec moi Camille, designer tricot connue sous le nom de Macimille.

Elle nous raconte sa transition professionnelle : auparavant responsable marketing dans le secteur de la cosmétique, elle cherchait il y a six ans une activité pour déconnecter d’un boulot très prenant. C’est ainsi qu’elle est “tombée sur le tricot”, un loisir qui est rapidement devenu une véritable passion, qu’elle partageait sur Instagram. Elle n’a plus jamais lâché ses aiguilles depuis et est devenue créatrice de patrons de tricots, tout en réalisant de la création de contenus sur les arts du fil, incluant la couture, le macramé, la broderie et le crochet.

Camille nous emmène donc dans les coulisses de son entreprise, en nous expliquant comment un design de tricot prend vie, comment elle arrive à vendre ses patrons partout dans le monde, du Canada à la Corée et comment elle a accueilli son premier enfant en étant à son compte.

Et dans le bonus exclusif réservé aux membres du Club Fait Main, on a beaucoup parlé avec Camille de création de contenus et d’influence, c’était très riche. Elle m’a expliqué comment elle fait pour décrocher ses contrats et pour arriver à être rémunérée (et non recevoir uniquement des fournitures créatives). On s’est également posé la question de savoir s’il y avait encore de la place dans la création de contenus créatifs et elle nous donne ses conseils pour se lancer.

Encore une fois une conversation très riche et tout en transparence, un régal !

Bonne écoute !
Mélanie

C’est parti pour l’écoute !

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Dans cet épisode, on parle de…

Le tricot comme échappatoire et tremplin : Camille a commencé le tricot il y a six ans comme une activité pour “couper” et “déconnecter” d’un emploi de responsable marketing dans la cosmétique, devenant rapidement une passion.
L’essor de Macimille : aujourd’hui installée à Toulouse, Camille est créatrice de patrons de tricots sous la marque Macimille, tout en partageant plus largement autour des arts du fil (couture, macramé, broderie, crochet).
Transition professionnelle et filet de sécurité : elle s’est lancée à son compte au bout de deux ans, utilisant ses droits au chômage pour compléter ses revenus, un système hyper intéressant qui lui a fourni un “filet de sécurité” indispensable pour se lancer dans l’entrepreneuriat créatif.
Un processus de création long et technique : la conception d’un nouveau design de tricot prend au minimum trois mois, de l’idée au lancement, nécessitant des tests d’échantillons, l’écriture du patron, la réalisation de l’ouvrage et surtout la phase de gradation.
La gradation, un défi mathématique : cette étape implique de nombreux calculs complexes pour ajuster le modèle à six ou sept tailles différentes, afin d’assurer que les augmentations de mailles soient réparties correctement en fonction du point et de la structure du vêtement.
Le modèle économique du patron PDF : la vente de patrons en format PDF est un atout majeur, offrant une liberté logistique totale sans gestion de stock, ce qui permet à Macimille d’atteindre une clientèle partout dans le monde (ses patrons de tricot sont achetés par exemple au Canada, en Corée ou en Australie !).
La multifonctionnalité de l’entrepreneuse DIY : il est essentiel d’être “multi-casquette” : excellent en design et création, mais aussi en communication, compta et gestion, car la création pure représente seulement 10 à 20 % du temps de travail.
Avoir plusieurs cordes à son arc créatif : pour éviter le manque d’inspiration ou l’ennui, Camille alterne entre le tricot, la couture et d’autres DIY, ce qui lui permet de se renouveler et de garder sa motivation intacte.
Se battre contre le syndrome de l’imposteur : le syndrome de l’imposteur est une réalité, mais le soutien de l’entourage, en particulier de son mari, ainsi que les retours positifs de la communauté sont cruciaux pour maintenir sa confiance en elle.
Les tarifs : ne pas se brader : dans le domaine des arts du fil, il est difficile d’établir un tarif juste car le travail n’est pas rémunéré à l’heure, mais Camille insiste sur l’importance de ne pas se brader lors des collaborations (mais parfois ça prend plusieurs années de négociation pour arriver à ce résultat !).
L’impact de la parentalité sur l’organisation : la maternité nécessite une adaptation du rythme de travail. Après un congé maternité peu connectée, son objectif est de retrouver une efficacité en étant plus focus sur des tranches horaires courtes, tout en conservant le plaisir de tricoter le soir comme loisir.
L’expérience du livre : beaucoup de travail pour peu de revenus : l’écriture d’un livre, bien que valorisante, représente un investissement en temps énorme par rapport à la rémunération, ce qui pousse Camille à ne pas renouveler l’expérience et à privilégier le modèle de vente de patrons à l’unité.

Un autre épisode ?

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